Ce 8 mars, c'est la Journée internationale des Droits des femmes. Une belle occasion d'interroger l'égalité des genres en 2024. Cette année, l’IFAPME présente pour la première fois une pièce de théâtre et une exposition photos consacrées aux stéréotypes de genre qui persistent chez chacun et chacune d’entre nous lors de son choix de métier.
Un vernissage ce 8 mars au Centre IFAPME de Perwez
La pièce de théâtre nommée « C’est pas mon genre » sera jouée par la compagnie « Theatre sans Accent » pour une représentation unique au Centre IFAPME de Perwez ce 8 mars. Le projet a été conçu pour permettre aux adolescents comme aux plus grands de s’interroger sur leurs propres réactions face aux personnes qui ne vivent pas comme « il faudrait ». Le projet permettra aussi, nous l’espérons, à certains d’entre eux d’oser au contraire affirmer ce qu’ils sont.
L’exposition photos intitulée « À l’IFAPME, fais pas ton genre » est inaugurée dans la foulée de la pièce de théâtre. Elle comporte 10 photos d’apprenants et apprenantes du Réseau IFAPME qui partagent leur expérience de formation. Durant toute l'année, cette exposition sera présentée dans chaque Centre de formation IFAPME.
Une expo « made in IFAPME »
L'exposition met à l’honneur des apprenants et apprenantes du Réseau IFAPME, qui se sont questionnés sur l’égalité des genres. En 10 photos, toutes et tous nous racontent comment leur entourage perçoit leur choix de métier, comment les stéréotypes ont encore parfois la vie dure et leur manière de les affronter.
Cette exposition fait suite à celle créée par l’organisme Plan International qui avait effectué une tournée des Centres de formation en 2023 et 2024, intitulée « Filles, garçons, à égalité ? ». À chaque étape de la tournée, les apprenants des Centres de formation ont pu prendre part à des animations sur le thème de l’égalité des genres. Certains se sont prêtés au jeu du shooting photo, ce qui a permis de constituer cette nouvelle exposition « made in IFAPME ».
Briser les codes et s'épanouir pleinement
Léa Pipeaux est apprenante en Couverture au Centre IFAPME de Dinant. Après avoir participé à un chantier familial, elle s'est lancée dans la formation et est aujourd'hui certaine de son choix de métier :
«Pendant le confinement, j’avais 12 ans et je m’ennuyais. J’ai donc décidé d’aider mon beau-père, qui est couvreur, à refaire le toit du puits de mes grands-parents et j’ai adoré. Depuis lors, je suis certaine de vouloir devenir couvreuse. J’ai entamé ma formation en septembre et celle-ci me conforte encore dans mon choix.»
La maman de Léa est très fière d'elle et surtout heureuse de voir que ses craintes ont pu être dissipées :
«C’est une fierté de voir sa fille faire différemment des autres. Léa attend cela depuis sa sixième primaire. Ça me rassure de savoir qu’elle travaille avec mon compagnon. Chez un autre patron, j’aurais eu peur qu’en tant que femme, elle soit considérée comme une «nettoyeuse» de chantier.»
Théo Dessy se forme en tant que Soudeur polyvalent - Métallier également au Centre IFAPME de Dinant. Il est convaincu que chaque personne, peu importe son genre, peut exercer n'importe quel métier, y compris le sien :
«Pour moi, une femme est capable de souder même si ça peut parfois être plus compliqué pour elle, notamment à cause du poids du fer. En tout cas, mon formateur nous a dit que les femmes qu’il avait formées étaient de bonnes soudeuses, particulièrement minutieuses.»
Plus de 40% des apprenants IFAPME sont des femmes
Pour l'année académique 2023-2024, l'IFAPME compte près de 19.500 apprenants et apprenantes dont :
- Plus de 11.500 hommes
- près de 8.000 femmes
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